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l’Histoire du Projet QADRAE

La place des FEMMES dans l’ENTREPRISE, l’histoire du projet QADRAE®

 

On me demande souvent pourquoi je suis si engagé aujourd’hui pour la réussite des femmes dans monde professionnel. Bonne question… surtout posée à un homme !

Pour comprendre, il faut remonter 25 ans en arrière.
J’ai commencé à photographier la femme au début des années 90. Après avoir été formé à la section-photo de l’Ecole des Beaux-arts, j’ai signé les books de nombreux modèles féminins à destination des agences (plus de 800 modèles à ce jour).

Mais photographe avant tout par passion et uniquement durant mon temps libre, j’ai mené une autre carrière dans l’industrie pendant près de 15 ans : coaching de commerciaux, management d’équipes, direction de filiales en France et nombreux colloques à l’étranger. J’ai également été formé tout au long de ces années à diverses techniques de communication et d’analyse (Process Communication Management, PNL…). Au bout du compte, comme une évidence, j’ai fini par mettre à profit toutes ces expériences pour revenir à mes premières amours : l’image.

Durant toutes ces années, l’intérêt pour la condition des femmes dans le monde de l’entreprise ne fera que se renforcer chez moi, et ce pour plusieurs raisons, sous forme de 5 constats

– 1/ Je ne peux que déplorer, encore aujourd’hui, la sournoise différence de salaire entre les deux sexes. Et même si l’écart se resserre laborieusement, on est encore loin de l’égalité que
j’appelle de mes vœux depuis deux décennies. Dans la vie quotidienne ou dans la sphère privée, vous me verrez plutôt revendiquer la différence entre les hommes et les femmes. Mais dans le monde professionnel, hors de question. A travail égal, salaire égal. Point. Un delta de 1% en défaveur de l’un ou de l’autre est déjà une injustice patentée. On ne peut qualifier cela autrement. Et il est des injustices qui vous exaspèrent plus que d’autres, c’est ainsi.

– 2/ Laisser perdurer cette injustice au 21ème siècle est tout simplement indigne de nous. De nous tous. Des hommes comme des femmes. Car on constate que si certains messieurs ne semblent guère pressés de changer la donne, certaines femmes les y aident bien ! Et la

plupart du temps par manque de confiance en elles, malheureusement.

– 3/ Ce qui nous amène au 3ème constat, pour le moins étonnant. Au bout de 25 ans d’observation et fort de cette double expérience en photographie et en management, je peux maintenant l’affirmer : les freins qui entravent les femmes sont exactement les mêmes pour
toutes, qu’elles soient dirigeantes d’équipes dans les grands Groupes, employées de banque,
artisans ou modèles-photo aux mensurations avantageuses, elles sont trop souvent inhibées
(consciemment ou non d’ailleurs !) par des problèmes d’apparence. Trop préoccupées par ce
que leur attitude, leur gestuelle, leur regard, leur posture et leur style pourront révéler d’elles aux autres. Mais quand on y pense, c’est bien normal après tout… puisque 80% de ce que l’on retient de vous est avant tout lié à l’aspect visuel ! Le problème est que les hommes,
sauvés malgré eux par des codifications plus simples (costume / cravate / cheveux «courts») et par une histoire sociale largement plus favorable, n’ont pas cette préoccupation, ou très peu. Ce qui accentue encore l’inégalité des chances sur la ligne de départ. Et même si le départ est franchi avec succès, ces lancinantes difficultés reviendront à chaque étape de la vie professionnelle d’une femme. De la simple promotion de service jusqu’au fameux plafond de verre, en passant par les créations d’entreprise ou les reconversions professionnelles.

– 4/ Le constat qui suit immédiatement est pour le coup assez simple : nous vivons dans une
époque où l’image a pris une importance capitale. Nous le savons tous. A tel point qu’une
absence d’image publique est devenue louche, voire inquiétante. Lors des rendez-vous
classiques ou des visioconférences, sur Internet ou sur les réseaux sociaux, on ne peut plus
présenter une image de soi qui ne semblerait pas à la fois avantageuse et authentique. Afin
que les autres aient envie de nous faire confiance et de développer des partenariats durables, nous devons paraître dans le même temps sociables mais vrais. A l’écoute mais déterminés.
Avenants mais compétents. Un véritable numéro d’équilibriste donc, mais qui pour les raisons évoquées précédemment, se révèle bien plus complexe pour les femmes. En effet, tous les hommes sont-ils vraiment à l’aise avec l’idée d’une femme « déterminée » ? Ou d’une femme « avenante » ? Pas si sûr…

– 5/ Le dernier constat est assurément le plus dur : nous sommes dans une course contre la
montre. Le combat pour la place des femmes dans le monde entrepreneurial n’est rien de
moins qu’une urgence sociétale ! Je suis intimement convaincu que dans moins de deux
générations, ce sont les TGE (Très Grandes Entreprises) qui gèreront le monde en lieu et
place des élites politiques d’aujourd’hui, ce qui sera d’ailleurs probablement une bonne chose (en réalité, elles le dirigent déjà mais il leur manque encore un cadre moral -régulation de la finance à l’échelle mondiale- et la confiance des populations -responsabilisation des grands actionnaires-). Quoiqu’il en soit, c’est bien dans les entreprises que le pouvoir s’exercera, et nous aurons alors un immense besoin de visions alternatives. Le « métissage » des profils, des compétences et des idées sera une richesse incontournable pour l’avenir. Et transversalement, les valeurs masculines et féminines seront, à parts égales, absolument nécessaires.

C’est donc maintenant, et non pas dans 10 ans, qu’il nous faut aider les femmes à prendre une place qui de toute façon est la leur et qui est vitale pour notre société.
Est-ce parce que je suis papa d’une petite fille de 3 ans que ce sujet me touche encore davantage aujourd’hui ? Certainement. Il y a un peu d’égoïsme là-dedans car je me projette en elle, pour elle.
Mais si des facteurs personnels viennent encore renforcer mes convictions profondes et mon envie d’aider toutes les femmes à gagner en confiance, en authenticité et en liberté, alors je les assume pleinement.
La place de la femme dans le monde de l’entreprise est une cause noble, moderne et indispensable.
Alors que puis-je faire, à mon simple niveau, pour participer à cette cause?

 

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